mardi 9 décembre 2025

Il existe des maisons où les mots étaient dangereux.

 




Les effets psychologiques de grandir dans une maison où on ne pouvait pas parler.
Il existe des maisons où les mots étaient dangereux.
Où une simple question pouvait déclencher une dispute,
où exprimer une émotion passait pour un manque de respect,
où la vérité devait rester enfermée pour “éviter les problèmes”.
Et beaucoup d’adultes d’aujourd’hui viennent exactement de ce type d’environnement.
Grandir dans un foyer où la parole était interdite laisse des traces profondes.
Pas seulement des souvenirs douloureux, mais une structure intérieure abîmée,
faite de tension, de méfiance, de peur et d’hyper-contrôle.
Voici les effets les plus fréquents et les plus destructeurs :
1. Une peur instinctive de dire ce que l’on pense.
Pas par manque d’intelligence. Pas par faiblesse.
Mais parce que le cerveau a appris très tôt que “parler = danger”.
Cette mémoire conditionne encore les décisions, même à l’âge adulte.
2. L’habitude de tout supporter en silence.
Parce qu’à la maison, se plaindre, expliquer ou questionner était impossible.
Alors l’adulte endure, encaisse, minimise ses blessures et se convainc que “ce n’est rien”.
3. Une immense difficulté à demander de l’aide.
Demander signifiait autrefois recevoir une réaction violente, être ignoré ou humilié.
Le corps a enregistré ça comme une menace.
Alors même quand ça brûle à l’intérieur, on ne parle pas.
4. Une communication émotionnelle presque inexistante.
Ce n’est pas une incapacité naturelle.
C’est une compétence jamais apprise.
Le cerveau d’un enfant n’a pas bénéficié du modèle essentiel :
un parent qui écoute, répond et accueille les émotions sans punir.
5. Une tendance à fuir les conflits.
Parce que chez soi, les conflits n’étaient pas réglés :
ils explosaient.
Alors l’adulte associe toute forme de tension à quelque chose de dangereux.
6. Une identité fragile, parce qu’on ne s’est jamais senti autorisé à exister.
Quand on n’a pas eu le droit de s’exprimer,
on finit par douter de la légitimité de son propre ressenti,
de sa valeur,
de sa place.
Mais il existe une vérité importante que beaucoup ignorent :
se reconstruire est possible.
Le silence imposé n’est pas une fatalité.
La parole authentique se réapprend.
La sécurité intérieure se reconstruit.
La mémoire émotionnelle peut être libérée.
Le travail commence le jour où une personne se donne enfin la permission de dire :
“Je n’ai pas pu parler chez moi, mais aujourd’hui je veux apprendre à le faire.”
C’est le premier pas vers la guérison.
KABEYA - Institut de la Mémoire



1 commentaire:

  1. Bonsoir Blondine, une enfance dramatique, tu aimes tous ses sujets, travailles tu dans la psychologie et ses métiers.. ?bonne soirée à toi. Bisous..

    RépondreSupprimer

Il existe des maisons où les mots étaient dangereux.

  Les effets psychologiques de grandir dans une maison où on ne pouvait pas parler. Il existe des maisons où les mots étaient dangereux. Où ...