mercredi 31 décembre 2025

La réconciliation

 




✨ Nettoyer sa lignée ne veut pas dire aimer tout le monde ni rester en lien coûte que coûte.
Il y a un énorme malentendu que je vois revenir encore et encore.
Beaucoup de personnes pensent que :
> libérer sa lignée
relations apaisées
famille soudée
compréhension mutuelle
bisous, câlins et appels réguliers.
Non.
Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne.
Nettoyer une lignée, ce n’est pas réécrire la personnalité des autres.
Libérer une lignée,
c’est travailler sur ce qui te traverse,
pas contrôler ce que les autres feront de leur libre arbitre.
Je vais parler de moi.
Ma relation avec ma mère n’a jamais été simple.
Dans mon enfance, elle était distante, fermée, parfois rejetante.
J’ai longtemps senti que ma sœur avait une place différente de la mienne.
Qu’elle avait été désirée, là où moi… j’étais arrivée un peu comme un cheveu sur la soupe.
Pendant longtemps, ça m’a fait mal.
Beaucoup.
À l’adolescence, son absence d’écoute,
son silence sur mes origines,
son incapacité à me parler de mon père biologique…
ont nourri une relation conflictuelle.
Puis est venu le temps de l’éveil.
De la compréhension.
De la mise en conscience.
J’ai fait le travail.
Je l’ai libérée intérieurement.
Je lui ai parlé.
Je lui ai dit que je ne lui en voulais plus.
Que je comprenais.
Que je la remerciais aussi.
Parce que oui :
son absence m’a rendue indépendante, débrouillarde, solide.
Et parce que oui aussi :
on choisit ses parents pour une raison.
Ce jour-là, il y a eu de l’émotion.
Un rare câlin.
Un moment vrai.
Et pourtant… nous ne sommes pas devenues meilleures amies.
Elle ne m’appelle pas tous les jours.
On ne partage pas une relation fusionnelle.
Et tu sais quoi ?
👉 C’est ok.
Ce qui a changé, c’est autre chose :
la charge émotionnelle a disparu
la culpabilité s’est dissoute
la colère s’est apaisée
la neutralité s’est installée
Aujourd’hui, quand on échange, elle m’écoute vraiment.
La communication est plus claire.
Mais chacun reste à sa place.
Et surtout :
je ne porte plus ce poids.
✨ Et il y a aussi la relation au père. Celle dont on parle encore moins.
Il y a une autre partie de mon histoire que j’ai longtemps portée en silence.
Mon père, je ne l’ai pas connu enfant.
À peine son prénom.
Un souvenir flou d’un appel téléphonique quand j’avais 3 ou 4 ans, trop brutal pour que je le comprenne vraiment à l’époque.
J’ai grandi une partie de mon enfance avec le père de ma sœur.
Et pendant des années, j’ai vécu avec un vide identitaire profond.
Quand on est métisse, on te demande souvent de choisir un camp.
Noire ou blanche.
D’un côté ou de l’autre.
Comme si tu ne pouvais pas être l’ensemble.
Cette question m’a poursuivie longtemps.
Elle m’a poussée à chercher.
À comprendre d’où je venais.
À vouloir connaître mon père, sa famille, mon histoire.
À l’adolescence, j’ai fini par retrouver une tante.
C’est là que j’ai appris que mon père n’allait pas bien, mentalement.
Qu’il apparaissait, disparaissait.
Que personne ne savait vraiment où il en était.
Ça a été un choc.
Parce qu’une partie de moi l’enfant s’accrochait encore à une illusion : « Peut-être qu’au moins l’un de mes parents est solide. Peut-être que lui, il sera un repère. »
Et puis un jour, je l’ai rencontré.
Par hasard.
Il a frappé à la porte.
Sa première phrase m’a glacée :
> « Si je t’avais croisée dans la rue, j’aurais pu te draguer. »
À cet instant-là, quelque chose s’est brisé en moi.
Pas dans la colère.
Dans la lucidité.
J’ai compris que ce père idéalisé n’existait pas.
Que je ne trouverais pas là le socle que j’avais espéré.
J’ai coupé les ponts.
✨ Revenir… non pas pour réparer, mais pour clôturer.
Des années plus tard, quand je suis tombée enceinte, un autre mouvement est né en moi.
Pas un besoin d’amour.
Pas une attente irréaliste.
Juste le besoin de terminer un chapitre.
Parce que je devenais mère à mon tour.
Et que je ne pouvais pas continuer à porter une histoire inachevée.
Je l’ai revu avec une autre posture : plus adulte,
plus ancrée,
sans illusion.
Non pas pour construire un lien idéal,
mais pour comprendre, intégrer, refermer.
Et ensuite… la vie a suivi son cours.
Il est reparti.
Le contact s’est éteint naturellement.
Plus tard encore, j’ai rencontré des membres de sa famille.
Un petit rêve d’enfant s’est réalisé.
Des repas, des photos, des visages.
Mais là encore, j’ai observé avec distance.
J’ai vu les albums sans lui.
J’ai compris qu’il avait toujours été en marge, même chez les siens.
Et cette fois-là, quelque chose s’est apaisé définitivement.
✨ Ce que j’ai compris et que je veux transmettre.
On peut honorer ses parents sans les idéaliser.
On peut clôturer une histoire sans créer un lien durable.
On peut aimer sans rester.
On peut guérir sans réconciliation visible.
Avoir des parents défaillants ne fait pas de nous des adultes défaillants.
Au contraire.
Ça peut devenir une force immense,
quand on arrête d’attendre qu’ils soient autre chose que ce qu’ils sont.
Aujourd’hui, je n’ai plus de contact avec mon père.
Ni avec sa famille.
Et il n’y a : ni haine,
ni colère,
ni manque.
Juste une paix profonde.
Parce que j’ai repris toutes mes parts.
Sans les nier.
Sans les embellir.
Sans les rejeter.
Libérer ne veut pas dire maintenir un lien physique.
Parfois :
on ne peut pas confronter en face à face
la relation est trop conflictuelle
la personne ne veut pas entendre
le lien est encore toxique dans la matière
Et là aussi, c’est ok.
👉 Écrire une lettre sans l’envoyer est déjà une libération.
👉 Poser une intention est déjà un acte énergétique.
👉 Couper le contact peut être un acte de santé.
Couper un lien ne veut pas dire :
être rancunière
rejeter
haïr
fermer son cœur
Couper un lien, c’est parfois juste dire :
> « Ça ne me nourrit plus. »
Et rendre à chacun :
sa responsabilité
son énergie
son chemin
Le travail se fait dans l’invisible… et ça suffit.
Quand tu nettoies ta lignée :
tu libères ce qui te traverse
tu allèges ton corps
tu clarifies ta trajectoire
tu reprends ton axe
Les autres peuvent changer.
Ou pas.
Leur libre arbitre commence là où le tien s’arrête.
Mais l’impact existe : je le vois dans ma famille,
dans les comportements,
dans la manière dont on me parle aujourd’hui.
Et surtout…
je ne suis plus blessée.
Je ne cherche plus à être aimée là où ça n’était pas possible.
Je ne mendie plus.
Je suis en paix.
✨ Ce que j’ai compris et que je veux transmettre.
On peut honorer ses parents sans les idéaliser.
On peut clôturer une histoire sans créer un lien durable.
On peut aimer sans rester.
On peut guérir sans réconciliation visible.
Avoir des parents défaillants ne fait pas de nous des adultes défaillants.
Au contraire.
Ça peut devenir une force immense,
quand on arrête d’attendre qu’ils soient autre chose que ce qu’ils sont.
Aujourd’hui, je n’ai plus de contact avec mon père.
Ni avec sa famille.
Et il n’y a : ni haine,
ni colère,
ni manque.
Juste une paix profonde.
Parce que j’ai repris toutes mes parts.
Sans les nier.
Sans les embellir.
Sans les rejeter.
✨ Et c’est exactement ça, libérer une lignée.
Ce n’est pas réparer tout le monde.
Ce n’est pas créer des liens artificiels.
Ce n’est pas rester par loyauté ou par culpabilité.
C’est se rassembler intérieurement.
C’est devenir entier.
C’est arrêter de chercher dehors ce qui doit être tenu à l’intérieur.
Et parfois, la plus grande guérison, c’est de pouvoir dire :
> « J’ai compris. J’ai intégré. Je peux avancer. »
✨ QUESTIONS-MIROIRS LÀ OÙ TON HISTOIRE TE PARLE
🌑 Miroir du père identité, sécurité, autorité intérieure
Est-ce que j’ai cherché chez un homme (ou une autorité extérieure) une solidité que je n’ai pas reçue enfant ?
Est-ce que j’idéalise encore une figure paternelle qui n’a jamais réellement existé ?
Est-ce que je confonds l' absence du père et manque de valeur personnelle ?
Est-ce que j’ai appris à me construire contre ou malgré, plutôt qu’avec ?
Est-ce que je me permets aujourd’hui d’exister pleinement sans attendre reconnaissance ou validation ?
👉 Le père parle souvent de : la place dans le monde,
la légitimité à être,
la sécurité intérieure,
le droit de prendre sa place sans permission.
🌘 Miroir de la mère attachement, amour, réception
Est-ce que j’ai cherché à mériter l’amour plutôt que de le recevoir ?
Est-ce que j’ai confondu distance émotionnelle et rejet ?
Est-ce que je porte encore l’idée que je suis « arrivée de trop » ou « pas au bon moment » ?
Est-ce que je me suis construite dans l’hyper-indépendance pour ne plus ressentir le manque ?
Est-ce que j’accepte aujourd’hui d’être aimée sans avoir à prouver quoi que ce soit ?
👉 La mère parle souvent de : la capacité à recevoir,
le lien au corps,
la douceur envers soi,
le droit d’exister sans se justifier.
🌿 Miroir de la lignée ce qui ne t’appartient pas
Est-ce que je porte encore des histoires qui ne sont pas les miennes ?
Est-ce que je confonds loyauté familiale et sacrifice personnel ?
Est-ce que je me sens responsable de réparer ce que d’autres n’ont pas pu guérir ?
Est-ce que je m’autorise à vivre autrement, même si cela dérange ?
Est-ce que je reconnais que comprendre suffit parfois sans devoir rester liée ?
👉 La lignée demande rarement qu’on reste. Elle demande qu’on voit, qu’on comprenne, puis qu’on libère.
✨ CE QUE TOUT ÇA RÉVÈLE
Guérir la mère ne fait pas d’elle une mère idéale.
Guérir le père ne le transforme pas en pilier.
Guérir la lignée ne rend pas les relations parfaites.
Mais ça fait une chose essentielle :
👉 Ça te rend entière.
Tu n’attends plus. Tu n’idéalises plus. Tu ne cherches plus à combler.
Tu reprends ta place.
✨ CONCLUSION
Quand tu as traversé ça,
quand tu as vu les angles morts,
quand tu as arrêté d’attendre que les autres changent pour aller mieux,
alors tu n’accompagnes plus depuis la blessure.
Tu accompagnes depuis la clarté.
Tu ne sauves pas. Tu n’imposes pas. Tu ne forces pas.
Tu éclaires.
Parce que tu sais que chacun a son rythme. Parce que tu respectes le libre arbitre. Parce que tu as compris que la vraie transmission ne passe pas par le lien, mais par la présence juste.
C’est là que naît la posture de guide. Pas dans la perfection. Pas dans la famille idéale. Mais dans l’intégration totale de son histoire.
Morgane
Guide des guides · Cartographe d’âmes





1 commentaire:

  1. Coucou Baladine, c'est un texte qui est dur à appliquer ,j'en suis incapable ,il faut des années et des années pour en arriver à ce stade,je n'ai peut etre pas assez de générosité de coeur pour y arriver,il y a des choses que je n'oublie pas, que je n'excuse pas sans haine sans rancoeur pourtant mais c'est ancré dans mon ame et mon coeur ,cela ne m'empeche pas de vivre ni d'aimer sereinement...Je te souhaite un doux réveillon et une excellente nouvelle année 2026 riche de tout ce que tu désires....à l'année prochaine gros bisous....

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