dimanche 28 décembre 2025

On ne choisit pas sa famille

 






On dit souvent qu’on ne choisit pas sa famille. À première vue, c’est vrai. Nul ne décide consciemment de naître entre ces murs, dans ce nom, dans cette lignée. Et pourtant… au-delà du visible, dans les sphères subtiles où les âmes voyagent et tissent leurs pactes, les liens se nouent bien avant l'incarnation.
Oui, les âmes se choisissent. Elles se reconnaissent, se donnent rendez-vous. Mais rarement pour les raisons que l’ego voudrait entendre.
Ce n’est pas toujours pour s’aimer tendrement, ni pour se soutenir sans faille. Parfois, c’est pour se confronter. Pour frotter là où ça gratte. Pour réveiller les blessures anciennes qui demandent encore à être vues, digérées, transmutées. C’est un ballet précis, intense, parfois cruel en surface, mais infiniment juste dans sa profondeur.
Il arrive que certains membres de la famille incarnent exactement ce que l’âme cherche à dépasser. Non pour punir, mais pour activer. Activer les mémoires, les colères enfouies, les peurs transmises. Et dans ce miroir brutal, une alchimie peut naître : celle de la conscience.
Il y a aussi ces familles qui nous empêchent, qui freinent, qui rabaissent, qui doutent de nous avant même qu’on ait le temps d’y croire. Pourquoi ? Parce que parfois, c’est dans cet empêchement que l’engagement véritable s’éveille. Parce que sans résistance, l’âme ne se muscle pas.
Ainsi, les dynamiques familiales ne sont pas là pour notre confort mais pour notre éveil.
Ceux qui nous ont donné la vie ne sont pas toujours ceux qui savent aimer, ni même reconnaître. Mais ils sont souvent ceux qui ont accepté, quelque part, d’incarner le rôle nécessaire à notre cheminement.
Alors non, on ne choisit pas sa famille au sens terrestre. Mais nos familles d’âmes, elles, se sont choisis, parfois depuis plusieurs vies, avec des contrats aussi complexes que précieux.
À nous de retrouver le sens derrière le chaos. À nous de choisir, dans cette vie-ci, ce que nous ferons de ces liens : perpétuer les chaînes ou transmuter en or les blessures. L’amour n’est pas toujours doux ; parfois, il griffe, il dérange, il déchire. Mais s’il est conscient, il libère.
Oana Martins




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